Publié le 14 avril 2020
Avec la pandémie qui sévit, le gouvernement semble reconnaître enfin la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement de certains secteurs de l’industrie québécoise et le rôle qu’il peut jouer afin d’augmenter notre résilience collective. Cela est particulièrement vrai en matière de sécurité alimentaire. François Legault, lors de sa conférence de presse du 3 avril dernier, affirmait à ce propos qu’il fallait désormais être autonome du point de vue alimentaire.
Publié le 25 mars 2020
Le directeur de la santé publique Horacio Arruda l’a mentionné : pour freiner la propagation du virus, le confinement doit s’accentuer et plutôt que d’aller à l’épicerie, il faudrait idéalement que les marchandises soient acheminées chez les gens, en particulier les personnes âgées et autres personnes à risque. Ce qui nous place devant la question suivante : qui accomplira tout ce travail ?
Publié le 7 février 2020
Par un effet de contraste saisissant, la réaction pour le moins vigoureuse des autorités gouvernementales et de santé publique mondiales à la menace que représente le nouveau coronavirus 2019-nCoV met en lumière la mollesse et l’irrésolution de ces mêmes autorités face à ce qui est pourtant la plus grande urgence sanitaire à laquelle est présentement confrontée l’humanité : la crise climatique. Comment comprendre ce double standard ?
Publié le 30 janvier 2020
Dans un précédent billet, je soulignais que la lutte aux changements climatiques n’est pas une préoccupation uniformément répartie au sein de la société. Je m’étais concentré sur les écarts entre les hommes et les femmes, ceux-ci étant en moyenne plus réfractaires à l’écologisme que celles-là. J’ai également mentionné au passage d’autres facteurs qui font en sorte que les changements climatiques sont perçus différemment d’un individu à l’autre, notamment leur niveau de revenus. J’aimerais aujourd’hui insister sur ce point.
Publié le 10 décembre 2019
Le 5 novembre dernier paraissait dans la revue scientifique Bioscience une lettre signée par plus de 11 000 scientifiques de 153 pays à travers le monde appelant à agir immédiatement contre les changements climatiques. En guise de réponse, 500 “scientifiques et professionnels du climat et de domaines connexes” de 24 différents pays ont également signé une lettre appelant le secrétaire général de l’ONU à ne pas céder au discours alarmiste des écologistes concernant les changements climatiques puisque, selon ces “experts”, il n’y a pas d’urgence climatique. Ils donnent ainsi des munitions à ceux et celles qui prétendent qu’au fond, tout va bien, si ce n’est que des “melons d’eau” (des communistes déguisés en écologistes) tentent de nous faire avaler leur vieil agenda anticapitaliste dans un nouvel emballage.
Publié le 5 décembre 2019
À Montréal, un supermarché a ouvert ses portes à quelques semaines de Noël. Aussitôt le magasin inauguré, on a vu affluer à la soupe populaire du coin des employés du nouveau commerce venus profiter des repas à prix modiques qu’on y sert chaque jour. Cette anecdote, loin d’être anodine, illustre avec force la situation de milliers de travailleurs et de travailleuses qui vivent dans la pauvreté malgré le fait qu’ils occupent un emploi.
Publié le 11 novembre 2019
Le gouvernement de François Legault vient d’annoncer la fin du tarif différencié selon les revenus pour les CPE et les garderies subventionnées et la bonification de l’allocation familiale québécoise. Il s’agissait là de promesses faites lors de la campagne électorale, mais la nouveauté tient à deux éléments : d’une part, l’échéancier est beaucoup plus rapide que prévu (au départ, on parlait d’un étalement jusqu’en 2022) et d’autre part, ce sera rétroactif pour 2019. De quoi se réjouir pour les familles de jeunes enfants. Cependant, cette bonne nouvelle pourrait cacher autre chose de moins noble.
Publié le 1 novembre 2019
Depuis son élection, la CAQ ne manque pas une occasion de se présenter comme le parti qui fera de l’éducation une véritable priorité. Lors de son discours inaugural, le premier ministre a donné le ton en parlant de redressement national en éducation, rien de moins.
Les défis sont nombreux et la tâche serait immense si, d’aventure, le gouvernement décidait de réellement prioriser l’éducation. Il y a bien entendu le tout aussi coûteux qu’inutile projet des “maternelles 4 ans” qui occupe beaucoup d’espace. Mais au-delà de ça, le gouvernement reste silencieux quand vient le temps de parler de lutte à la ségrégation scolaire ou encore de la place réelle de l’éducation dans notre société. On le comprend aisément. La CAQ ne parle jamais vraiment d’éducation, mais de formation de main-d’oeuvre.
Publié le 21 octobre 2019
Le libéralisme économique ne convainc plus. Cette vieille idée selon laquelle il faut laisser le “marché”, les entreprises et quelques poignées de capitalistes décider “librement” comment produire et distribuer les ressources sur cette planète n’a plus la cote. Que ce soit sous l’angle des inégalités de revenus et de patrimoine ou désormais sous celui de la crise climatique, les populations ont largement perdu confiance envers les institutions publiques et privées pour leur incapacité à agir en fonction du bien commun. Une partie de l’intelligentsia l’a bien compris et a ressenti l’urgence de redorer le blason du capitalisme, notamment en favorisant la “responsabilité sociale des entreprises”. Dans ce contexte, il est pourtant bien plus utile de considérer de possibles alternatives économiques. L’IRIS publie aujourd’hui une brochure qui aborde le cas de la coopérative.
Publié le 24 septembre 2019
Récemment, Statistique Canada dévoilait un rapport sur l’évolution du travail au salaire minimum au cours des vingt dernières années. On y apprenait que le taux de salarié·e·s gagnant le salaire minimum a doublé au Canada depuis 1998, passant de 5,2 % à 10,4 %. Cette augmentation n’est heureusement pas due au fait que plus d’emplois sont mal payés, mais plutôt à l’augmentation rapide et substantielle du salaire minimum dans de nombreuses provinces, principalement l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Ainsi, les salarié·e·s qui gagnaient plus que l’ancien taux mais moins que le nouveau dans ces provinces ont commencé à recevoir le salaire minimum et ont vu leur pouvoir d’achat augmenter également.