Logo du Tam-Tam communautaire

Portail communautaire et social
du Haut Saint-Maurice


 

Archives

Je m’appellerai Shon, de Mélanie Renaud

Publié le 1 février 2013


Guillaume est un adolescent de 14 ans aux prises avec une maladie : la colite ulcéreuse. Pas évident pour lui de continuer à pratiquer son sport préféré où il excelle : le tennis ! Il doit y renoncer et son amitié avec Martin, son partenaire de jeu, est menacée. Autre gros problème : il s’inquiète de l’absence de son père, un policier, parti pour un temps indéterminé et pour une raison inconnue. Ce père qui envoie à ses fils, Stéphane et Guillaume, des morceaux de casse-tête qui contiennent un message codé.

Par hasard, en prenant une marche pour se changer les idées, Guillaume “découvre” une vieille maison qui sert de lieu d’entraînement à un groupe de jeunes qui font différents numéros de cirque. Il y fait la connaissance de Sande, fils de gitans immigrés au Québec. Sande va induire en Guillaume un goût pour les arts de la scène qui vont lui permettre de trouver une nouvelle orientation à sa vie et de découvrir des talents insoupçonnés jusqu’alors.

De même, à travers l’écriture de 3 cahiers auxquels Guillaume confie ses pensées, ses sentiments, son quotidien, il se libère en grande partie de l’anxiété vécue pendant cette période.

Lorsqu’il est hospitalisé, il fait la connaissance d’Emma, une adolescente atteinte de leucémie et pas mal plus malade que lui. Emma va l’encourager, le mettre au défi d’aller au bout de son désir de tenir le rôle de “Shon, le gardien de la Cité” dans la pièce montée par Sande et son école de cirque… Et ce malgré sa maladie !

À travers cette nouvelle personnalité, Guillaume va régler plein de problèmes dans sa vie, dont un très important ; la confiance en soi.

Commentaires

Ce livre m’a replongée à cette période qu’est l’adolescence où l’on se questionne sur tout. Je pensais avoir oublié, mais beaucoup de choses me sont revenues en mémoire. L’importance des amis (es), la maladie et ses conséquences, la notion de la mort, les relations pas toujours faciles avec nos parents, mener les études avec succès, les sautes d’humeur, le besoin d’être seul (e) parfois, les impolitesses, les bravades : il faut vraiment être acrobate pour jongler avec tout ça. Le personnage de Guillaume nous fait revivre ces moments et un des moyens qu’il a trouvés pour traverser ces moments passe par l’écriture, méthode à laquelle je crois.

Sa maladie l’a amené à se faire de nouveaux amis qui s’avèreront sa planche de salut. Malgré la peur, il a su vaincre bien des craintes dont la plus importante pour lui, la peur de sa maladie.

Un point faible selon moi : il me semble que la mère de Guillaume et de Stéphane aurait pu être plus rassurante quant aux explications à l’absence de leur père. Après tout, à 14 ans et plus, ses deux garçons sont capables de faire la part des choses !

Le moment le plus tendre : quand Emma encourage Guillaume à tenir le rôle du gardien de la Cité, elle lui dit : “Tu seras mes yeux et mes mains, fais-moi vivre cette aventure…”.

Un moment souvenir : la notion de meilleur (e) ami (e) qui se modifie en vieillissant : au primaire, c’est l’exclusivité puis au secondaire notre cercle d’amis (es) augmentant, on a plusieurs meilleurs (es) amis (es) de même que par la suite des années qui passent.

J’ai bien aimé le style d’écriture directe et sans fioritures avec beaucoup de dialogues. J’ai apprécié que l’auteur aborde le thème de l’homosexualité et que cela ne soit pas perçu comme un drame par la famille et les proches. Le but est atteint ; c’est un roman agréable à lire avec un message d’encouragement aux ados : la prise de conscience de leurs capacités dans plusieurs domaines ; leur futur est entre leurs mains.

Un monde sans ados serait tellement “plate”.

Biographie

Mélanie est une jeune femme âgée dans la trentaine et originaire de La Tuque. Elle est enseignante de français dans la région de Québec. Elle a commencé à écrire vers l’âge de 10-12 ans et il est vital pour elle de le faire. “Cela l’aide à affronter les grands vents du quotidien. Ce sont les mots qui m’ont aidé à supporter la maladie” comme elle le dit si bien. D’où ce premier roman ; son neveu Guillaume a servi d’inspiration pour son personnage principal. Elle s’est aussi inspirée de sa propre maladie pour l’intrigue de son roman.

Ses auteurs préférés sont : Paulo Coelho, Guillaume Musso, Marc Lévy (pour la détente), Gilles Vigneault, Alessandro Baricco.

Ses centres d’intérêt comprennent l’écriture, la lecture, le plein air, le camping, sa famille.

Elle veut écrire une trilogie où l’on suivra Guillaume et ses amis (es).

Ginette Scarpino, membre du club de lecture de la Bibliothèque municipale


Partager cet article

Formulaire de commentaire




(ne sera pas publié sur le site)












  

Haut de la page




Logo de la Table Nationale des Corporations de Développement Communautaire Logo de la CDC du Haut St-Maurice
Logo du Ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale du Québec