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L’accessibilité chez les aînés : des défis à surmonter

par la Table action abus aînés MauriciePublié le 18 novembre 2019


Aborder la notion d’accessibilité peut paraître traiter un sujet plutôt abstrait. Pourtant, que l’on soit en milieu rural ou urbain, comme en Mauricie, elle prend diverses formes. L’élimination de certaines barrières, plus subtiles les unes que les autres, permettra ainsi une plus grande accessibilité.

Les aînés : un groupe homogène ?

D’entrée de jeu, il est opportun de préciser que les personnes que nous qualifions d’aînés ne constituent pas un groupe homogène. L’élément commun est qu’ils ont 65 ans et plus, selon les données ministérielles. Comme dans la société en général, les personnes peuvent être regroupées en diverses catégories. La Mauricie n’échappe pas à cette approche. Les gens vivent en milieu rural ou urbain ; ils appartiennent à une catégorie sexuelle et une orientation sexuelle ; ils font partie d’un groupe d’âge, même chez les aînés ; ils se distinguent aussi par leur appartenance socio-économique, ce qui inclut leur revenu ; vivent-ils seuls ou en couple ? Sont-ils propriétaires ou locataires ? Ils ont aussi des parcours de vie différents. Ce sont là des données objectives.

Toutefois, d’autres caractéristiques pourraient qualifier les aînés. Sont-ils en bonne santé ? Quels rapports entretiennent-ils avec leur famille ? Sont-ils membres d’une association ou d’un regroupement ? Vivent-ils seuls ? Se sentent-ils isolés ? Peuvent-ils se déplacer pour obtenir des services ? (épicerie, clinique médicale, station-service ou autres). Loin de nous le désir de stigmatiser un groupe ou l’autre. La mission de la Table s’adresse à tous les aînés ; elle vise aussi les aînés en situation de vulnérabilité.

Parlons accessibilité

Dans nos échanges quotidiens, lorsque l’on parle d’accessibilité, cela fait souvent référence à l’accès à un service relié au monde de la santé (GMF). Cette façon de voir est adéquate, mais elle nous semble limitative. D’autres éléments doivent intervenir, lorsque nous appliquons cette notion au monde des aînés. De façon générale, disons que l’accessibilité comprend un ensemble de facteurs permettant d’accéder à un lieu ou à un service. La dimension géographique est importante, mais pas la seule. L’accessibilité doit aussi inclure des notions de coûts, de capacités physiques, économiques, culturelles incluant le numérique. Cette dernière variable nous apparaît de plus en plus importante dans un monde où l’information circule selon ce mode. Les problèmes vécus dans les journaux traditionnels en sont une bonne illustration. La réduction de ces barrières diminuera d’autant ainsi les risques de vulnérabilité. Par exemple, une diminution des capacités économiques peut engendrer une obligation d’occuper un logement non conforme à ses désirs. Il en est ainsi d’une réduction des capacités physiques qui contraindront à compter sur une autre personne pour aller faire ses achats alimentaires ou se rendre à une clinique médicale.

Le désert alimentaire au sens large

Risquons une définition simple de cette notion. Il s’agirait de pouvoir s’alimenter sainement et à un coût raisonnable ainsi que d’accéder à des services à l’intérieur d’un espace acceptable. De façon plus concrète, en milieu urbain, ne pas parcourir plus d’un kilomètre, et en milieu rural, 16 kilomètres constitueraient les balises les plus communément acceptées. Comment s’appliquerait cette notion de désert alimentaire en Mauricie ? Une étude plus approfondie nous fournirait des informations précises sur ce point. Actuellement, ces données ne sont pas disponibles.

L’accès à des services et à une saine alimentation suppose une mobilité adéquate chez les personnes aînées. En milieu rural, la voiture demeure le moyen privilégié pour accéder aux services. Aussi, l’utilisation du transport adapté permet alors aux aînés en situation d’incapacités d’avoir recours à ces services. En milieu urbain, l’utilisation du transport collectif sous toutes ses formes est un moyen d’accéder aux services. Encore faut-il que les circuits tiennent compte des besoins des personnes aînées en général et des plus vulnérables en particulier.

Participer dans sa communauté

En conclusion, la capacité pour les personnes aînées d’accéder à des services selon leurs besoins devient un gage d’une amélioration de leur santé physique et mentale, en plus de briser leur isolement. Cela peut aller jusqu’à accroître leur sentiment de bien-être. Nombreuses sont les causes sociales dans lesquelles peuvent s’engager les aînées. Elles peuvent jouer tantôt un rôle administratif, tantôt un rôle-conseil auprès d’organismes.

Nul doute qu’un accès approprié à des services selon les besoins et les situations des aînés ne peut qu’engendrer des bienfaits sur les personnes elles-mêmes ainsi que sur la société en général.

André Lecomte, président


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