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À la COP26 de Glasgow, des universitaires proposent le plan de la DUC

par le Groupe Mobilisation (GMob)Publié le 29 octobre 2021


À quelques jours de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, le Regroupement des Universitaires lance un numéro spécial de sa collection intitulé “Des Universitaires proposent le Plan de la DUC”.

Fruit d’une collaboration avec GroupMobilisation (GMob), le numéro spécial présente une série de quinze articles parus au printemps dans les six coops de l’information (le Soleil, le Quotidien, le Nouvelliste, le Droit, la Tribune et la Voix de l’Est), et exposant le contenu des onze chantiers du Plan de la DUC, un plan d’action pour faire face à la catastrophe climatique en développement, plan également inclus dans ce numéro.

Les auteurs, Marc Brullemans, et Jacques Benoit, tous deux membres de GMob, sont également co-rédacteurs du Plan de la DUC et deux des initiateurs de la DUC-Déclaration citoyenne universelle d’Urgence Climatique, qui a recueilli l’appui d’au moins 525 municipalités représentant plus de 80 % de la population québécoise, et qui a été signée par les partis provinciaux Québec Solidaire, Parti Québécois, Parti Vert du Québec et NPD Québec et les partis fédéraux Bloc Québécois, NPD et le Parti Vert.

La série d’articles s’appuie sur l’actualité pour rendre concrets chacun des chantiers d’intervention, de même que certaines des mesures proposées. Au nombre de 210, ces mesures pour réduire les impacts des crises à venir sont réparties entre nos gouvernements (98), nos municipalités (53) et les citoyen·nes (59). “Parce que les choses à faire sont différentes selon le pouvoir de chacun : les gouvernements ont le pouvoir de faire les lois et règlements, de les faire respecter, de percevoir l’argent pour agir, et les citoyen·nes peuvent poser des gestes à leur niveau dans ce qu’ils consomment et dans ce qu’ils rejettent”, explique Jacques Benoit, co-auteur.

“Et les municipalités ont aussi un niveau de pouvoir dans leur domaine de compétence”, témoigne Martin Murray, maire sortant de St-Bruno de Montarville, qui fut l’une des premières municipalités à avoir appuyé la DUC et l’une des 22 à adopter les Chantiers du Plan de la DUC.

Pour Brullemans et Benoit, il y a urgence de sortir des énergies fossiles : il faut viser zéro émission de toute urgence, et l’atteindre en 2030 déjà, et non pas en 2050.

Viser 2050 laisse croire qu’on a le temps d’agir. Tout comme viser une carboneutralité à 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère, comme nous avons maintenant, ça ne change rien au réchauffement en cours qui cause tous les changements que l’on voit, selon la sénatrice canadienne Rosa Galvez, présidente du Réseau parlementaire sur le changement climatique (PNCC) de ParlAmericas, à qui GMob a fait parvenir le Plan de la DUC pour qu’il fasse partie de ses prochaines discussions avec ses collègues du Réseau.

La Cop26 aura lieu trois mois après le dépôt du sixième rapport du GIEC présentant une synthèse de la littérature scientifique, citant plus de 14 000 études, et ayant été approuvé par 230 scientifiques dans 195 pays. Cinq scénarios sont présentés dans le rapport. Même dans le scénario plus optimiste, où on retrouve des coupures immédiates et radicales des GES, la température mondiale va augmenter de 1,5°C dès les années 2030.

Mais pour Marc Brullemans, “des scénarios moins optimistes prédisent que nous pourrions atteindre +1,5°C dès 2025, +2°C vers 2040, +3°C vers 2060, et la présence d’un point de bascule en cascade entre 1,5 et 3 degrés, risque de rendre la trajectoire climatique de la Terre incontrôlable. La Terre ne sera jamais Vénus, mais elle deviendra de plus en plus inhabitable”, laisse-t-il tomber.

Jacques Benoit rappelle la déclaration de Martin Beniston, climatologue et ancien vice-président du GIEC : le dôme de chaleur dans l’Ouest canadien (49,6°C) était dans le modèle le plus pessimiste du GIEC … mais il était prévu pour la 2e moitié du siècle.

Pour les deux auteurs, la question fondamentale à la COP26 est la gestion des risques. À ce sujet, ils rejoignent Breakthrough National Center for Climate Restoration. Son coordonnateur de recherche, David Spratt, explique dans une de ses conférences que si dans la vie de tous les jours, on peut gérer le risque en calculant que le pire ne se produira pas, ou que s’il se produit, on agira en conséquence, en matière de climat, c’est tout le contraire qui doit guider notre raisonnement : parce que si le pire se produit, on ne pourra pas se rattraper, et le pire arrive déjà trop souvent…

C’est pourquoi à la COP26 les gouvernements du monde entier doivent agir de concert et placer la décarbonation au sommet des priorités.

Brullemans et Benoit ajoutent que cela nécessitera un effort de temps de guerre de la part des pays les plus riches, comme l’avait bien expliqué en 2011 Lester Brown, un agroéconomiste et analyste environnemental américain.

Le numéro spécial de la Collection des Universitaires contient également une section s’adressant aux enseignant·e·s et professeurs, avec des pistes d’activités à réaliser en classe, rejoignant ainsi l’une des mesures du Plan : “Intégrer dès que possible dans tous les parcours éducatifs un même enseignement sur l’urgence climatique et sur les enjeux auxquels notre société est désormais confrontée”.

Regroupement Des Universitaires

Patrick Provost,
Co-coordonnateur,
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Les auteurs, membres de GroupMobilisation (GMob) :

Marc Brullemans *, Ph.D. Biophysique
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Jacques Benoit, D.E.S.S. D.É.C
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